Histoire des Ets Dervaux

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Histoire des Ets Dervaux   


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Jean-Philippe 1778-1867

Ferdinand Dervaux 1806-1861

Atelier de fabrication de clous

Louis Dervaux 1837-1907

Ernest Dervaux 1843-1917

Ancienne salle des fêtes

La photo du centenaire (1928)

Gaston Dervaux 1889-1971

ce qu'il reste des forges après restructuration

Depuis 2010, Agrati ...

 

l'histoire commence au 18ème siècle ...
Philippe-Joseph Dervaux est né en 1732. Il est le deuxième garçon d'une famille d'agriculteurs performants, du côté de Wargnies-le-Grand.

À la Révolution, il devient propriétaire de terrains situés 

à Condé et à Vieux-Condé.

Jean-Philippe, l'un de ses fils, né en 1778, épouse en 1805 Eulalie Guénin dont le père est commerçant à Condé ; il tient une quincaillerie qui est spécialisée dans la fourniture de clous et de matériels aux bateliers.

À 27 ans poussé par son dynamisme, il installe de petites forges à Condé, Vieux-Condé et Fresnes, destinées à alimenter la batellerie en clous, écrous, boulons, chaînes et pièces diverses, fabriquées sur mesure.

C'est en 1828 qu'il crée sa première usine. En fait, à cette époque, il ne s'agit pas encore d'une usine mais d'un coron de maisons. À l'intérieur de celles-ci est installée, au rez-de-chaussée, une forge individuelle avec son foyer, son soufflet, son enclume.

En 1840, la première construction industrielle, constituée de quelques machines actionnées par un manège à bœufs, est installée à Vieux-Condé.

Les clous

Les clous, à l'époque, se forgeaient à la main sur une enclume. Chaque cloutier disposait d'un billot dans lequel étaient fichées une lame verticale servant de ciseau, une petite enclume, "la place", une autre plus importante, "le pied", dans lequel venaient s'encastrer les cloutières (ou clavières) amovibles où étaient façonnées les têtes de clous.

À chaque modèle de clou correspondait un type précis de cloutière.Pour fabriquer un clou, il fallait quelque trente à trente-six coups de marteau. 

Un bon ouvrier ne produisait guère plus de cent clous à l'heure pour les petites tailles et cinq cents clous par jour, pour les grandes tailles en une longue et pénible journée de douze heures.
Le principal outil du cloutier était évidemment le marteau.
Soumis à un usage intense, il se déformait rapidement et devait être reforgé chaque semaine.



C'est la prospérité : Jean-Philippe fait construire une grande maison à Condé avec salon de marbre, verrière, écurie pour voitures de  promenade de l'époque, coupés et victorias, jardin avec buis et orangers en caisses.          

Elle appartenait au patrimoine de l'usine et fut revendue bien plus tard à la Sécurité Sociale qui en fit une petite maternité.


Ferdinand Dervaux, fils de Jean-Philippe, né en 1806, créa pour ses ouvriers une Société de Secours Mutuel, la société Saint-Eloi. Il encouragea les jardins ouvriers et les prêts immobiliers, organisa des comices agricoles.

 Ferdinand voit tout de suite l'opportunité formidable qui s'offre à lui avec le développement des transports ferroviaires.

Il crée des modèles de ferrures pour les chemins de fer, des tirefonds, des chaînes de sûreté et d'attelage 

pour wagons et pour navires.

En 1850, l'usine est en plein essor. Elle livre des fers à l'Espagne, à la Russie, aux Chemins de fer français. 

Ferdinand Dervaux devient l'un des premiers fabricants de boulons et pièces à la main en France. 

 Conscient de l'évolution rapide de l'industrie, Ferdinand avait tenu que ses deux fils, Louis et Ernest intègrent 

l'École des Arts et Manufactures de Paris, 

plus connue sous le nom de l'École Centrale.

Il meurt à l'âge de 55 ans au moment où il est nommé maire de Condé en mars 1861, après avoir été adjoint pendant plusieurs années.

À sa mort, en 1861, sa veuve place son fils Louis comme gérant de la société. Le second fils, Ernest sera cogérant par la suite, jusqu'en 1866, date de la mort de leur mère. Alors, les deux frères se partagent la tâche : Louis choisit de s'occuper de la sucrerie, plus saisonnière, lui laissant plus de temps libre, et Ernest accepte la charge de se consacrer à la boulonnerie. 

En 1867, quand Ernest prend la direction de l'usine, celle-ci compte 398 ouvriers ; en 1878, malgré la guerre, le nombre passe à 866 et vingt ans après le nombre n'a cessé d'augmenter, 

il est de 1 O54 ouvriers.

Ernest est présent à l'Exposition Universelle de 1889 à Paris. Il fait connaître son entreprise métallurgique et ses produits en distribuant une brochure informative.

L'usine s'est construite et développée à Vieux-Condé plutôt qu'à Condé parce que c'était plus près de la voie ferrée de la Compagnie des Mines d'Anzin et que cette usine de produits lourds, pesants a pu ainsi bénéficier d'une voie à l'intérieur même de l'usine.

Production en 1888 : 70 millions de pièces, non compris les pièces de forge de toute nature et dont le nombre s'élève à plusieurs millions. 

Il pense à tout, Ernest, notamment à la moralité des jeunes filles, qui pourront rejoindre leur foyer, un quart d'heure avant les hommes !

L'usine sera considérée comme un vrai modèle et Ernest recevra à l'Exposition Universelle un Premier Prix.

Plusieurs fois primé aux différentes expositions universelles, Ernest Dervaux fournit les 2 500 000 rivets nécessaires à la construction de la Tour Eiffel, clou de l'Exposition Universelle de 1889.


Autre titre de gloire, l'usine fabriquera des millions de tirefonds pour le fameux Transsibérien, voie ferrée de Russie mise en service en 1904 et qui relie Moscou à Vladivostok sur 9 288 km.

En 1870, il épousa Pauline Ibled dont la sœur avait déjà épousé son frère Louis. 

Elles étaient les filles d'un industriel du chocolat installé à Mondicourt dans le Pas-de-Calais.

« Vous remarquerez que l'entrée de l'usine a été déplacée, entre 1872 et 1914, d'un bout à l'autre   de l'atelier de forge, pour ruiner un cabaret qui  était trop fréquenté par le personnel ».                                         

                                        A. Schoeller

« Pendant la guerre 14-18, les Allemands avaient transformé l'usine pour y réparer leurs camions. Ils avaient expédié en Allemagne un certain nombre de machines et entassé les autres en vrac dans l'atelier à écrous ».

                                     A. Schoeller

L'usine est anéantie. 

Ernest, découragé,  meurt en 1917   à l'âge de 63 ans.

Albert Dervaux, fils d'Ernest et Ingénieur de Centrale, succède donc, à la mort de son père, à la direction de l'usine.

C'est ainsi que fut constituée la « Société Anonyme des Boulonneries et Ferronneries de Vieux-Condé » (Anciens Établissements Ernest Dervaux) présidée par Albert Dervaux, qui s'attacha à faire renaître, à Vieux-Condé, l'activité d'antan.

***** 

On reconnaît assis au centre, au premier rang :
Gaston Dervaux (lunettes) - M. et Mme Albert Dervaux (guêtres blanches)

M. Touchard, directeur général - M. Schoeller ingénieur.

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Gaston Dervaux, fils de Ferdinand, né en 1889 dans la sucrerie à Wargnies-le-Grand, fut mobilisé en 1913 juste à sa sortie de Centrale et eut à subir sept ans de guerre.
Il fit la bataille de Verdun et fut blessé gravement par deux fois. Il reçut la Croix de guerre et une citation du maréchal Joffre.
Il devint directeur commercial de la boulonnerie vers 1921.   
   

Il continue à travailler pour les chemins de fer et sortit la première machine à récolter les betteraves, ce qui donna lieu à figurer dans les Actualités cinématographiques de l'époque. 


En 1940, il reçut l'ordre du gouvernement de casser les machines de l'usine de Vieux-Condé pour que l'ennemi ne pût s'emparer du matériel et l'utiliser pour son usage. Il le fit avec ses plus vieux ouvriers, 

à coups de masse, les larmes aux yeux.


Après 1945, l'usine mit des mois à attendre les dommages de guerre et à reconstruire ce qui avait été une usine de pointe. Un V2, en plus, était tombé non loin de là et avait soufflé toutes les vitres. Mais l'usine redémarra et on recommença à fabriquer boulons, chaînes et rails de chemin de fer. 


À la fin de sa vie Gaston pensait qu'aucun de ses enfants ne reprendrait cette affaire qui, malgré sa modernisation, ne pouvait plus entrer en concurrence avec les plus importantes industries implantées en France et à l'étranger.


Il fut donc l'initiateur de sa vente à Simca. En 1954, l'usine Dervaux entre dans le groupe SIMCA et prend le nom de S.I.D.F.A. (Société Industrielle Dervaux de Fabrication Automobile).

Dorénavant, l'usine utilisera ses forges pour l'automobile.

L'affaire, ainsi, continuait en dehors de la famille, 

sous une autre forme.

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  1. 1965 La SIDFA devient SMA (Société de Métallurgie Automobile)
  2. 1970 L'usine entre dans le groupe CHRYSLER-FRANCE.
  3. 1979 CHRYSLER-FRANCE devient la Société des Automobiles TALBOT.
  4. 1980 Talbot est intégré dans le groupe PEUGEOT.
  5. 1990 Peugeot cède l'usine de Vieux-Condé au groupe Valois et elle devient la société VALMEX (Valois Mécanique Extrusion)
  6. 1997 l'usine est reprise par Textron, une société américaine.
  7. 2009 ACUMENT
  8. 2010 AGRATI
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